09 juin 2006
Cela fait maintenant 3 jours que le beau temps est revenu à Exmouth ! Un soleil étincelant au milieu d’un grand ciel bleu sans nuage… On pourrait penser que tout est rentré dans l’ordre et que tout le monde en profite pour aller plonger, pêcher, snorkeller… Mais non, toutes les activités aquatiques sont annulées. C’est grâce au vent du nord que les nuages ont été balayés… Le seul problème est qu’il balaye aussi la mer, c’est-à-dire tempête : toutes les sorties en bateau sont impossibles. Il nous faudra donc prendre notre mal en patience pour faire de nouvelles plongées.
On aura profité de ces 3 jours pour aller au Cape Range National Park, voir la Chares Knife Road qui passe en plein milieu d’un canyon.
C’est bizarre l’Australie tout de même… sur des milliers de kilomètres c’est plat, et d’un coup, une chaîne de collines tranchées de canyons apparaît. On se croirait dans une BD de Lucky Luke !
10 juin 2006
Le vent ne fléchit toujours pas… On va donc à Turquoise Bay, la seule partie abritée de Exmouth, avec deux anglais Paul et Sophie, et un suisse, Claude.
On est décidés : si demain il y a encore du vent, on quitte Exmouth pour le Karijini National Park.
11 juin 2006
Grand soleil, beau ciel bleu… vent fort ! C’est non sans regret que l’on quitte Exmouth, mais tout de même avec des souvenirs qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. (On sait, ça fait très cliché, mais avez-vous déjà nagé avec un requin baleine !?!)
Le temps de nous préparer, et direction Karijini National Park, à 600 Kms de distance. On arrivera à l’entrée du parc au coucher du soleil.
12 juin 2006
On entre dans le parc, le changement est radical : plus de route goudronnée, mais de la terre rouge, la plus rouge que l’on n’ait jamais vue, voire même bordeaux. En contraste avec le vert prononcé du bush, on retrouve toutes les couleurs des photos de brochures sur l’Australie.
Une quarantaine de kilomètres sur
ces pistes, et on arrive à l’Oxers lookout. Une vue située au sommet de 3 gorges qui se rencontrent et s’enfoncent une centaine de mètres plus bas. Encore des canyons… mais cette fois-ci en version XXL !
Il faut absolument que l’on aille voir ça de plus près. On ne va pas faire de descente en rappel à défaut de cordes et de baudriers, mais par contre une randonnée aquatique est possible. Qu’est ce qu’on attend ? Biscuits, bouteille d’eau et kit de premiers secours dans le sac, et nous voilà partis dans la Joffre Gorges !
Au fil de la descente, l’encaissement et l’étroitesse de ce canyon vont crescendo. Les passages du début sont larges et peu encaissés et laissent au soleil la place pour pénétrer dans l’eau. Plus loin, le passage se ressert.
On peut même le traverser en opposition si on veut garder les pieds secs (les vieux réflexes des canyons niçois nous reviennent), sinon pas le choix, il faut faire trempette.
Et à l’arrivée de cet étroit couloir, une succession de trois vasques au milieu de deux grandes parois abruptes, bordeaux foncé dans l’ombre et rouge doré au sommet, couvertes par un ciel sans nuage…
On est comme deux fourmis dans une oasis au milieu d’un désert !
Petite tranche de vie :
Sur le point de partir, après être allés aux Dales Gorges, on voit un peu de fumée sortir d’un buisson, puis beaucoup, et en un vingtième de seconde, le buisson se transforme en une boule de feu à nos pieds ! On met quelques secondes à comprendre ce qui se passe, mais on réalise vite qu’avec le vent qui souffle et cette végétation si sèche, le bush va s’embraser en quelques minutes… Ni une ni deux, on prend nos jambes à nos cous, on prévient les touristes alentours, et on se rue vers le van, puis à toute allure vers le centre d’information pour avertir les rangers. Un feu s’est déclaré à 15h15 à l’entrée des Dales Gorges, après le deuxième lookout, il faut faire vite. On a fait tout ce qui était en notre pouvoir, et on passe maintenant le relais aux spécialistes. Une chose est sûre, c’était impressionnant… et ça nous a laissé une drôle de sensation ! Et de la haine aussi, envers le randonneur qui est passé quelques minutes avant nous, cigarette en bouche, et qui a failli anéantir un parc splendide à cause d’un mégot mal éteint !
15 juin 2006
On rejoint la côte en traversant le Pilbara et King, jaloux de ne pas avoir fait de canyon, traverse fièrement sa première rivière … Pas besoin d’un 4x4 quand on a un Roi de la route ! (lol)
Au fil des kilomètres, les paysages ont quelque chose en plus, un cachet farouche… Voyez plutôt !
17 juin 2006
Après une route longue, tellement longue… - BING, on a passé la barre des 25 000 Kilomètres parcourus – on arrive enfin à Broome.
L’été commence pour vous, mais pour nous il continue de plus belle : 32ºC à l’ombre, des palmiers partout, on se rapproche des Tropiques !
