02 avril 2006
On est maintenant à Port Lincoln depuis une dizaine de jours, et déjà notre ascension dans l’échelle sociale est flagrante :
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On est passés d’un parking rempli de moustiques près d’une usine d’épuration à une maison, celle de Beau et Cassie :
Un couple de jeunes vraiment adorables qui, en plus de nous ouvrir les portes de chez eux… et de leur douche, nous apportaient du café chaud et des biscuits tous les matins avant d’aller travailler ! Encore une preuve de la grandeur d’âme australienne…
Ils sont tous les deux ouvriers dans l’usine d’empaquetage de sardines «sardines’temptation » où ont travaillé nos amis backpackers durant ces quelques jours. Beau nous a proposé de venir chez lui lorsqu’il a appris où l’on avait établi nos quartiers résidentiels : dans le parking de Billy Light’s Point, connu pour être le pire endroit de tout Port Lincoln… Et nous voilà donc tous les sept dans son jardin, puis à cause des intempéries incessantes, dans une des pièces inoccupées de sa maison
Oui tous les sept, vous avez bien lu (ce n’est pas une faute de frappe ! lol) : Hans et Griet que vous connaissez déjà, lui maçon, elle experte en criminologie, mais aussi Thomas, Flamand de même, ami d’enfance de Hans, et charpentier de métier, accompagné de Carolina, une drôle de comptable finlandaise fuyant une déception amoureuse, Katie, une fille excentrique du Pays de Galles, avec sur le ventre, en plus de ses trois piercings au nombril, un tatouage « NO WORRIES » ! … et il y a nous, plus besoin de se présenter !
De gauche à droite: Griet, Carolina, Beau, Cassie, Katy, Emilie, Thomas, Charles et Hans.
Et toute cette joyeuse bande est maintenant à Port Lincoln, la capitale australienne du thon. En effet, ce port de pêche est réputé non seulement pour ses énormes chalutiers qui partent en mer durant plusieurs mois, mais aussi pour ses fermes aquacoles de thons, thons qui sont exportés dans le monde entier, même au Japon !
A maintes reprises, pour en savoir plus et faire un nouveau reportage, on a tenté d’embarquer sur un des navires, en tant que travailleurs, journalistes ou même simples visiteurs. Résultat : journalistes ou visiteurs sont refusés pour une question d’assurance en cas d’accident sur le navire, quant aux travailleurs, ils sont partout bienvenus, mais pour plusieurs mois ! Toujours la même réponse donc, et impossible d’être au cœur de l’action. Tout ce qu’on nous propose, c’est un travail d’ouvrier dans les usines.
Ce qui est frappant, c’est qu’à Port Lincoln, tout tourne autour du poisson. Le plus bel exemple est lorsqu’un bateau de pêche débarque : c’est là que tout le monde - hommes et animaux – se regroupent et partagent cet or frétillant (les poissons). Sur la jetée, les pêcheurs déchargent leurs cargaisons de sardines le plus vite possible. Les gros saumons sont au rendez-vous pour récupérer les miettes tombées à l’eau; les lions des mers, eux, arrivent pour les saumons et les pêcheurs amateurs dégainent leurs cannes à pêche, assurés d’avoir de belles prises. Pendant ce temps, à 500m des côtes, les requins rôdent autour des cages à thons. Un tableau vivant de la chaine alimentaire en action !
C’est dans cette région que les requins sont les plus nombreux en raison des élevages massifs de thons qui les attirent. C’est ici en exclusivité que l’on peut plonger en cage avec les requins blancs, mais la balade coûte plus de 2 000 euros et on n’est même pas sûrs d’en voir… On voulait le faire au départ, mais les tarifs nous ont fait réfléchir, et on a préféré investir dans quelque chose de plus sûr !
03 avril 2006
Il est temps pour nous de reprendre la route, et c’est maintenant à trois voitures que l’on part pour l’Australie de l’Ouest (Western Australia) : un tel convoi est fortement conseillé pour traverser le désert du Nullarbor (environ 1 000 Kms !).
Premier arrêt : Streaky Bay,
une plage telle qu’on les voit dans les films, avec un ballet de raies (dédicace pour Rod !) à 2m du bord, et des balançoires en bois se jetant dans l’eau cristalline !
Un petit coin de Paradis où l’on passe la nuit.
04 avril 2006
C’est aujourd’hui que l’on traverse la plaine du Nullarbor, appelée aussi « Treeless plain » (plaine sans arbre). On roule sans s’arrêter, à 90 Km/h, vitesse de croisière pour le King afin de le maintenir en bonne santé…
Le ciel est couvert, et par moments on traverse des rideaux de pluie. C’est une plaine immense et très impressionnante, mais qui n’est rien en comparaison de l'Outback que l’on a traversé il y a quelques semaines. C’est pourquoi on n'en dira pas plus.
Le paysage est tout le temps le même : un semi désert, des arbustes… Les conditions sont parfaites pour réfléchir, d’autant plus que dans 5 jours, cela fera 6 mois qu'on aura quitté la France et notre mode de vie sédentaire…
On fait tout de même quelques pauses sur la route, et on se rapproche des côtes pour profiter des falaises abruptes fouettées par les vagues incessantes de l’Océan.
05 avril 2006
On passe maintenant la frontière de notre quatrième état (sans compter les territoires et le Queensland où l’on n’a été que quelques jours !): WELCOME TO WESTERN AUSTRALIA !
Cette fois-ci, pour éviter de se faire prendre nos fruits et légumes à la quarantaine, on a tout fait cuire près des douanes : 3 Kgs de carottes, 2 Kgs de courge, 1kg de pommes … La seule chose que l’on n’aura pas sauvé, ce sont les oignons ! On aura donc passé 2h de plus à la frontière, côté South Ausralia, mais il ne faut pas gaspiller ! (lol)
L’Australie de l’Ouest est l’état le plus vaste et le moins peuplé de tout le continent : il représente un tiers de la superficie totale (soit 5 fois plus grand que la France !) et compte moins de 2 millions d’habitants. En plus, 1,5 millions vivent dans sa capitale, Perth, ce qui ne laisse que 300 000 personnes pour peupler le reste de cet état géant ! C’est l’Australie telle que tout le monde se l’imagine : immense, vide, mystérieuse et ensoleillée. C’est ici que l’on peut marcher pendant des heures sur une plage sans y voir une seule empreinte de pas, ou traverser des déserts sur des centaines de kilomètres sans ne voir personne.
Après cela, on continue de rouler, et on empreinte la plus longue ligne droite de toute l’Australie : 146,6 Kms de route sans un seul tournant. Impressionnant ! Rajoutez à cela le même décor tout le long, et vous aurez l’impression de ne pas avoir bougé pendant plus d’1h30 !
On s’arrête enfin sur une aire de repos sans nom, avant que la nuit tombe : maintenant il fait nuit à 18h30 ! On retrouve les arbres, et surprise : on est juste à côté d’un lac de terre rouge… Une merveille.
Ce sera la croisée des chemins pour nous et nos amis backpackers.
06 avril 2006
Pour nous, direction Esperance, sans tarder : notre représentant en France ne remplit pas ses tâches ; il nous faut agir à sa place depuis l’Australie. Tous les moyens de communication seront donc nécessaires pour faire face à cette nouvelle situation, c’est pourquoi on va directement à Esperance.
Nos amis, eux, prennent la direction du nord, et vont à Kalgoorlie, voir la plus grande mine d’or à ciel ouvert du monde.
10 avril 2006
Ça y est, tout est réglé.
On profite d’une journée d’éclaircie pour visiter les plages d’Esperance, que beaucoup considèrent comme les plus belles au monde ! On vous laisse juger…
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Puis, en fin de journée, c'est au Cape Le Grand que l'on va, un parc national à une heure d'Esperance ...
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